Erdogan: "L'Inde est devenue un pays où les massacres de musulmans courent les rues"

"Il n'est pas possible de voir en Assad, qui a tué des centaines de milliers de ses compatriotes, un ami", a encore déclaré le Président turc.

Erdogan: "L'Inde est devenue un pays où les massacres de musulmans courent les rues"

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a très fermement condamné le massacre de musulmans par des hindous extrémistes en Inde.

Le Chef de l’État turc s’exprimait, jeudi, lors de la session d’ouverture de l’Académie politique de son mouvement, le Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), à Ankara.

Après un long discours sur la vision et la mission de son parti pour lequel il prône un renouvellement perpétuel, le Président Erdogan s’est exprimé sur les questions régionales et internationales.

Il a d’abord voulu attirer la situation très grave en Inde où des groupes extrémistes hindous s’attaquent à des musulmans, dans un contexte politique de plus en plus difficile pour cette minorité du pays.

Depuis plusieurs mois, les tensions sont grandissantes en Inde où le gouvernement a apporté un amendement très controversé à la loi sur la nationalité.

"L'Inde est devenue un pays où les massacres courent les rues. Les Hindous massacrent les Musulmans. Comment ces individus peuvent-ils contribuer à la paix mondiale ? C’est impossible", a-t-il très fermement condamné.

Le nombre total de civils tués en Inde s’élève désormais à 42 depuis l’amendement de la loi sur la citoyenneté en décembre 2019.En effet, la nouvelle loi sur la citoyenneté autorise l'octroi de la nationalité indienne aux migrants en situation irrégulière de nationalité bangladaise, pakistanaise et afghane, à condition qu'ils ne soient pas musulmans et soient persécutés dans leur pays. L'amendement de la loi sur la citoyenneté a déclenché des manifestations de masse dans différentes parties du pays en raison de son exclusion des 200 millions de musulmans du pays.

- Les développements à Idleb :

Le Chef de l’État est ensuite revenu sur la situation à Idleb, dans le nord de la Syrie.

Il a annoncé que 3 soldats turcs sont tombés en martyrs à Idleb : "Qu’Allah leur accorde sa miséricorde. Mais les pertes du régime syrien sont bien plus grandes", a-t-il assuré.

Concernant les appels de l’opposition pour une reprise du dialogue avec le régime syrien, Erdogan a déclaré : "Il n'est pas possible de voir en Assad, qui a tué des centaines de milliers de ses compatriotes, un ami"

Pour le président turc, la détermination de la Turquie dans la région change la donne dans le bon sens.

"En Libye, nous avons renversé la situation qui était auparavant en faveur de Haftar. Les développements à Idleb aussi sont en notre faveur", a-t-il assuré en conclusion.