Erdogan : le retrait américain de la zone a débuté
Devant l'imminence d'une intervention turque dans le Nord de la Syrie, les troupes américaines ont commencé à quitter cette zone.
Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a confirmé le début du retrait des troupes américaines du Nord de la Syrie.
Erdogan s'est exprimé, lundi, à l'aéroport international Esenboga de la capitale, Ankara, avant son départ pour la Serbie.
Il y réalisera une visite officielle sur invitation de son homologue serbe, Aleksandar Vucic, et participera également au Haut conseil de coopération d'affaires Turquie-Serbie qui sera organisé dans la capitale serbe, Belgrade.
Interrogé sur les déclarations de la Maison Blanche au sujet de la zone sécurisée qui sera mise en place par la Turquie dans le Nord de la Syrie, Erdogan a confirmé le retrait des troupes américaines de la zone.
"Après notre entretien de la soirée (avec Trump) et comme indiqué par le président, le retrait (de Syrie) a démarré", a rappelé le chef de l'Etat turc.
La Turquie va ainsi intervenir prochainement en Syrie afin de mettre en place de manière effective une zone sécurisée tout le long de sa frontière sud, afin de permettre aux réfugiés syriens en Turquie et ailleurs de pouvoir y retourner et aux syriens de l'intérieur qui fuient les combats de pouvoir y trouver refuge.
Par ailleurs, au cours de leur conversation téléphonique d'hier soir, Trump a invité le président Erdogan à se rendre à Washington. A une question sur ce sujet, Erdogan a déclaré :
"Nous réaliserons cette visite très probablement la première quinzaine du mois prochain."
Après avoir rappelé que la Turquie est un partenaire du projet d'avions de combat dernière génération F-35 et qu'elle a accompli toutes ses obligations à ce jour, Erdogan a assuré que le sujet sera discuté lors de sa rencontre prochaine avec Trump, "c'est un processus qui se prolonge. Mon souhait est qu'une décision soit prise lors de notre rencontre", a-t-il dit.
Dans sa déclaration, la Maison Blanche a affirmé que la responsabilité des dix mille prisonniers de Daech présents dans la région incombera désormais à la Turquie. Sur cette question, même si Erdogan a contesté la véracité des chiffres avancés par les autorités américaines, il a néanmoins assuré qu'un travail est en cours afin de déterminer les mesures à prendre à ce sujet.
"Un travail est réalisé pour savoir quelles mesures prendre pour neutraliser rapidement les membres de Daech emprisonnés", a-t-il indiqué.