Erdogan: "Je veux voir plus de femmes à la tête de nos mairies"
- Le Président turc a néanmoins rappelé qu’en 2002, le nombre de femmes au parlement turc n’était que de 24, soit seulement 4,4% des députés, alors qu’en 2018, le parlement compte 104 femmes sur 600 sièges (environ 17,3%), dont 53 députés AK Parti.
Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé son souhait de voir plus de femmes élues à la tête des municipalités dirigées par sa formation politique, le Parti de la Justice et du Développement (AK Parti).
Le Chef de l’Etat s’exprimait, lundi à Ankara, lors d’une séance de formation de la branche féminine de l’AK Parti.
Le leader turc a tout particulièrement centré son intervention autour de la place de la femme dans la vie politique turque.
Erdogan a d’abord rappelé que depuis l’arrivée au pouvoir de son parti en 2002, celui-ci a "véritablement été le moteur de la libération et émancipation de la femme".
Il a voulu rappeler, pour exemple, les années qui précédaient et pendant lesquelles les étudiantes portant un voile ne pouvaient accéder aux universités en Turquie.
"Aujourd’hui, en plus de pouvoir étudier en toute liberté, elles peuvent accéder à toute fonction et emploi dans la fonction publique", s’est-il vanté.
Le Président turc a également rappelé qu’en 2002, le nombre de femmes au parlement turc n’était que de 24, soit seulement 4,4% des députés, alors qu’en 2018, le parlement compte 104 femmes sur 600 sièges (environ 17,3%), dont 53 députés AK Parti.
Mais malgré ces évolutions, le Chef de l’Etat estime que les femmes sont sous-représentées, même au sein de son parti.
Alors que la Turquie se prépare à des élections municipales au printemps 2019, Recep Tayyip Erdogan souhaite que le nombre de femmes élues à la tête des municipalités Ak Parti soit bien plus important.
"Seulement 8 municipalités de l'AK parti sont dirigées par des femmes. C'est insuffisant. Il faut un taux plus élevé. Nous voulons une représentativité plus proche des réalités de la population", a-t-il lancé, promettant de continuer à œuvrer dans cet objectif.
Pour conclure, le Président turc a voulu dénoncer les propos de leader de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu (CHP – Parti Républicain du Peuple), qui a de nouveau promis de "renvoyer chez eux les Syriens".
"Comme à chaque élection, il cherche à diviser notre société. Il doit enfin comprendre que nous aimons l’émigrant au tant que nous aimons celui qui accueille, qui aide", a-t-il assuré, prédisant la fin "de ce parti d’opposition" après une nouvelle défaite aux municipales.