Erdogan: Aucune concession sur les libertés
- "C'est nous qui avons mis un terme aux politiques de déni, de discrimination et à l'assimilation", a affirmé le président turc
"Il n'y aura aucune concession sur les libertés, un retour en arrière est hors de question", a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'État turc s'est exprimé, mardi, lors d'un meeting de campagne organisé à Van, ville de l'Est de la Turquie.
Erdogan a rappelé les avancés réalisées en Turquie dans le domaine des libertés individuelles depuis l'accession au pouvoir du AK Parti (Parti pour la Justice et le Développement) en 2002.
"C'est nous qui avons mis un terme aux politiques de déni, de discrimination et à l'assimilation, a-t-il déclaré. Dans ce pays, quel Kurde est discriminé seulement parce qu'il est kurde?"
Il a notamment insisté sur les gains engendrés par le pays en matière d'égalité entre tous les citoyens.
"Dans ce pays, les 81 millions de citoyens disposent des mêmes droits et libertés, et bénéficient des mêmes services de base, a-t-il ajouté. Nous avons, en Turquie, éliminé l'oppression d'État. Dans ce pays il reste encore une chose d'interdite, c'est le terrorisme. Nous n'autoriserons personne, quelqu'en soit le prix, à trainer de nouveau la Turquie dans les marécages du terrorisme."
Il a également abordé la question du processus de résolution engagé et qui n'a pas abouti.
"Dans l'espoir de résoudre la question du terrorisme et de stopper l'hémorragie, nous avons pris des risques que personne, tout au long de notre histoire politique, n'a jamais osé envisager, a martelé Erdogan. Notre bonne volonté s'est heurtée à une attitude des plus infâmes de la partie adverse."
Erdogan a conlu son discours en commentant la crise syrienne, la lutte contre l'organisation terroriste PKK/YPG active dans le Nord-ouest de la Syrie et les dernières évolutions à Manbij.
"Hier avec l'opération Bouclier de l'Euphrate, en début d'année avec l'opération Rameau d'olivier et maintenant à Manbij, nous donnons une leçon à ceux qui ont tenté de constituer un corridor de terrorisme, en oppressant le peuple syrien", a-t-il indiqué.