Erdogan: "Après Afrin, nous libèrerons Idleb"
- "Ainsi, le retour de nos frères réfugiés sur leurs terres sera possible. Nous ne pourrons pas garder 3,5 millions de réfugiés indéfiniment sur notre sol. Ils veulent d'ailleurs pouvoir rentrer chez eux au plus vite", a déclaré le Président turc
Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’après la libération d’Afrin, la ville syrienne d’Idleb aussi sera libérée des terroristes, et ainsi, les 3,5 millions de réfugiés qui vivent en Turquie pourront rentrer chez eux.
Le Chef de l’Etat s’est adressé, jeudi, aux maires de quartier et de village venus de l’ensemble du territoire turc. C’est la 45ème rencontre de ce type réalisée au Palais Présidentiel à Ankara.
Erdogan en a profité pour commenter l’actualité nationale et internationale.
La lutte contre le terrorisme et l’opération Rameau d’olivier débutée le 20 janvier à Afrin en Syrie étaient au centre de son allocution.
Il a d’abord exprimé une nouvelle fois toute la détermination de la Turquie à aller jusqu’au bout de ce combat contre les différents groupes terroristes qui menacent la région et les frontières de la Turquie.
"Malgré toutes les difficultés et les bassesses, nous allons tous ensemble, avec nos soldats et notre peuple, libérer la région de la présence terroriste", a-t-il lancé.
"Après avoir régler Afrin, nous allons aussi libérer Idleb, et ainsi permettre le retour de nos frères réfugiés sur leurs terres. Nous ne pourrons pas garder 3,5 millions de réfugiés indéfiniment sur notre sol. Ils veulent d'ailleurs pouvoir rentrer chez eux au plus vite", a-t-il ajouté.
"Avec l'aide d'Allah, nous allons régler cette histoire. Nos soldats écrivent l'Histoire (à Afrin). "Pour l'heure ce n'est même pas le tour d'échauffement. Nos véritables attaques vont arriver prochainement", a-t-il affirmé.
Le Président turc a ensuite fustigé le leader du principal parti d’opposition (CHP – Parti Républicain du Peuple), Kemal Kilicdaroglu, pour ses récentes déclarations remettant en cause l’opération à Afrin et la coopération avec l’Armée Syrienne Libre (ASL).
"Si tu arrives à prouver que l'AK Parti a soutenu Daech, je quitterais mon siège. Mais si tu n'y arrives pas, quitteras-tu ton siège ? Je ne le pense pas. Toute sa vie est basée sur des mensonges", l’a-t-il interpellé.
"Il (Kilicdaroglu) nous demande de discuter avec Al-Assad. De quoi allons-nous discuter avec un assassin qui a fait tuer 1 million de ses concitoyens ? Vous pouvez manifester main dans la main avec les terroristes, mais nous, nous ne serons jamais aux côtés de ceux qui marchent avec les terroristes et qui demandent leur approbation", a-t-il dénoncé.
Comme le président du CHP, d’autres pays remettent en cause l’opération pourtant légitime et respectueuse du droit international de la Turquie.
Le Chef de l’Etat a souhaité aussi leur répondre :
"Pour certains, le PKK, Daech peuvent agir en Syrie, les UAS, la Russie, l'Iran, la France, l'Angleterre et d'autres pays peuvent intervenir en Syrie en évoquant divers prétextes, Israël peut mener des frappes en Syrie, mais la Turquie, qui partage avec ce pays une frontière de 911 km ne peut le faire ! Quel raisonnement !", a-t-il dit.
Le Chef de l’Etat a ensuite renouvelé ses critiques envers la politique de soutien des Etats-Unis à l’organisation terroriste PYD/YPG/PKK en Syrie, sous prétexte de lutte contre Daech.
"J'ai dit à Trump qu'il ne peut éliminer les terroristes avec d'autres terroristes, qu'il fait une erreur, mais il a préféré écouter les autres. J'ai alors dit : 'chacun de son côté'. Ils vont voir ce que ce peuple peut accomplir", a-t-il expliqué.