Entretien téléphonique entre le MAE turc et son homologue français
-L'appel téléphonique intervient après une déclaration présidentielle française émise jeudi, à l’issue d’une rencontre entre Emmanuel Macron et une délégation des Forces démocratiques syriennes (FDS)
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s'est entretenu vendredi au téléphone avec son homologue français, Jean Yves Le Drian, selon une source diplomatique.
L'appel téléphonique intervient après une déclaration présidentielle française émise jeudi, à l’issue d’une rencontre entre Emmanuel Macron et une délégation des Forces démocratiques syriennes (FDS). La déclaration évoque en fait la volonté de la France de mener une médiation entre Ankara et les soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS), composées principalement de combattants de l'organisation terroriste du YPG / PKK.
La Turquie a vivement réagi à cette déclaration française.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré vendredi que "l'accueil (la veille) d'une délégation des membres de l'organisation terroriste à un haut niveau représentait une hostilité ouverte à la Turquie".
Plus tôt vendredi, le vice-Premier ministre turc, Bekir Bozdag, a tweeté que la déclaration française signifiait "un soutien ouvert au terrorisme, aux groupes terroristes et aux terroristes; une tentative de légaliser les groupes terroristes; et une coopération et une solidarité manifestes avec les groupes terroristes qui attaquent la Turquie ".
Bozdag a déclaré que la Turquie restait déterminée à lutter contre les groupes terroristes, ajoutant que ceux qui nouent des liens d'amitié avec de tels groupes finiront par perdre l'amitié de la Turquie.
Pour sa part, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a rappelé le rejet de son pays de toute initiative menant au dialogue, à la médiation ou au contact avec des organisations terroristes telles que YPG / PKK.
Les soi-disant Forces démocratiques syriennes comptent plus de 50 mille hommes armés, dont 70% sont issus de l'organisation YPG / PKK.
Dans sa campagne terroriste de 30 ans contre la Turquie, le PKK a coûté la vie à quelque 40 mille personnes, et Ankara a mis les acteurs internationaux en garde contre toute forme de coopération avec des groupes tels que les SDF, les YPG, ou PYD, qui ne sont que des incarnations, sous des appellations différentes, d’un même groupe ; le PKK.
