Double attentat de Benghazi: le bilan revu à la hausse, 34 morts
- le bilan est susceptible de s’alourdir vu l’état critique de plusieurs blessés, selon les autorités libyennes.
Le bilan du double attentat perpétré mardi soir à Benghazi,dans l'est de la Libye, s’est alourdi à 34 morts et 73 blessés.
Mardi soir, une voiture piégée a explosé devant une mosquée située dans la région Salmani à Benghazi, faisant plusieurs morts et blessés. Par la suite, une deuxième voiture piégée a explosé au même endroit, ce qui a alourdi le bilan.
L’hôpital gouvernemental de l’Evacuation avait indiqué sur sa page officielle Facebook " avoir accueilli à minuit (HL), 22h GMT, 22 morts, en plus de 21 blessés à la suite de l’explosion de deux voitures piégées devant une mosquée à Benghazi".
Mercredi matin, Anadolu a appris de sources médicales dans cet hôpital que " le bilan s’est aggravé à 53 blessés et 25 morts, dont certains avaient succombé à leurs blessures dans la nuit".
Le centre médical de Benghazi, autre établissement gouvernemental de la ville, a admis, selon ses responsables, neuf morts et 20 blessés.
Ce bilan de 34 morts et de 73 blessés est susceptible de s’alourdir vu l’état critique de plusieurs blessés, selon les autorités libyennes.
Une source sécuritaire a affirmé à Anadolu, auparavant, qu’un éminent dirigeant militaire, Ahmed Fitouri, commandant de la brigade d’investigation et d’arrestation, était parmi les victimes.
Il appartenait aux forces du Parlement de Tobrouk dirigées par Khalifa Haftar.
Mehdi Fellah, directeur de la lutte contre l’espionnage dans l’appareil des renseignements généraux libyens, dépendant du Parlement a également perdu la vie dans l'attaque.
Plutôt dans la journée du mardi, le commissaire Saïd Miled, dirigeant des forces spéciales, relevant également des forces dirigées par Hafter, a estimé que "l’explosion de la première voiture piégée aurait ciblé une importante personnalité ", insistant qu’une enquête a été ouverte à ce sujet.
Le Parlement de Tourrouk et le gouvernement qui en émane, ont dénoncé les attaques et décrété trois jours de deuils où les drapeaux seront en berne dans tout le territoire qu’ils dominent dans l’est du pays.
La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), a également dénoncé, sur twitter, les attaques, les qualifiant de " crimes de guerre ", cibler les civils étant proscrit par le droit international.
Jusqu’à présent, aucune partie n’a revendiqué les attentats.
La ville avait connu des assassinats et des attentats contre d’importantes personnalités, par des voitures piégées. Le dernier en date remonte à mai 2017, et a été perpétré contre Cheikh Abrik Liouati, un dirigeant des plus grandes tribus de l’est libyen.
Les assassinats par voitures piégées sont revenus en force au début de l’année dernière. Parmi les personnalités visées : l’ancien ministre de l’Intérieur Achour Chaouil, le colonel Mahmoud Ouerfelli et le colonel Salah Houidi, directeur de la sécurité de Benghazi.
Ces opérations étaient séparées, toutes, et les personnalités l'ont échappé belle.
La Libye souffre d’une anarchie sécuritaire et politique, dans la mesure où plusieurs entités armées s’entretuent, depuis la chute du dirigeant libyen Moammer Kadafi en 2011.