Crise togolaise: La Société civile appelle la CEDEAO à respecter la volonté du peuple
- Dans la feuille de route pour une sortie de crise , qu'elle devrait présenter lors du sommet du 31 juillet à Lomé.
Le front citoyen "Togo debout", a exhorté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui assure la médiation dans la crise inter-togolaise, à émettre une feuille de route qui respecte la volonté du peuple.
Cet appel a été lancé vendredi lors d'une conférence publique tenue à Lomé, à quelques jours du Sommet de la CEDAO, prévu le 31 juillet et lors duquel la médiation devrait présenter sa feuille de route pour une sortie de crise au Togo.
"Si la CEDEAO veut vraiment que le Togo sorte de la crise, il lui appartient de formuler une feuille de route claire qui répond à la volonté du changement du peuple. Si le 31 juillet la CEDEAO nous propose autre chose, elle devra s'attendre à une réponse de la part de la population. Et ce sera un risque d'envenimer la situation ", a averti Me Raphaël Kpande-Adzare, coordinateur adjoint du front citoyen "Togo debout".
''Une feuille de route qui favorisera le pouvoir sera inacceptable pour les Togolais", a-t-il encore indiqué.
Le front citoyen "Togo debout" est une plateforme regroupant une vingtaine d'associations et d'organisations de la société civile, créé au début de la crise en octobre 2017, pour servir de porte voix des aspirations réelles du peuple togolais.
Dans une correspondance adressée aux facilitateurs début 2018, il avait exigé comme l’opposition, le retour à la constitution de 1992, une transition politique au sommet de l'État pour une alternance effective en 2020.
Le Front a annoncé lors de la même conférence tenue vendredi qu'il prévoit une série d'actions de mobilisation jusqu'au j31 Juillet, date du sommet de la CEDEAO à Lomé.
Le Togo traverse depuis le 19 août dernier une crise politique, marquée essentiellement par des manifestations de rue, réclamant le départ du président en exercice, Faure Gnassingbé et le retour à la constitution de 1992, revendications rejetées en bloc par Lomé.
Le dialogue initié par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest depuis le 19 février 2018, suspendu à deux reprises, le 23 février et le 23 mars, n'a toujours pas permis d'aboutir faute de compromis entre les parties prenantes.