Conflit syrien: La Ghouta orientale, théâtre d'une tragédie interminable
- Lors des attaques aériennes et terrestres commises sans épargner les civils, dans cette région contrôlée par l'opposition syrienne, 74 civils ont péri, mardi
La tragédie vécue en Ghouta Orientale, après les attaques des forces du régime, a de nouveau attiré l'attention sur la région.
Lors des attaques aériennes et terrestres commises sans épargner les civils, dans la Ghouta Orientale de Damas, contrôlée par l'opposition syrienne, 74 civils ont péri, mardi.
Said al-Masri, membre de la Protection civile (Casques blancs) dans la Ghouta Orientale, a participé aux travaux de secours lorsque les raids ont commencé.
La rue où il habitait a été ciblée dans les bombardements. Son nourrisson de trois mois, Ibrahim, était à la maison lors des raids.
Les photographes ont capturé le moment où al-Masri a retrouvé et sauvé son bébé dans les ruines de la maison.
Terrifié mais aussi plein d'espoir, le père al-Masri se précipitait pour hospitaliser son bébé.
La Protection civile a partagé les photos de ces moments à travers ses comptes de médias sociaux, avec le message: "Le moment le plus difficile que peut rencontrer une personne, c'est la blessure de son enfant unique dans une guerre."
La Ghouta Orientale est située à dix kilomètres de la capitale syrienne, Damas.
Une zone de 104 km2, dont des districts à l'est de Damas, est le théâtre d'une catastrophe. Environ 400 mille civils, dont la moitié sont des enfants, souffrent de manques de produits alimentaires et de médicaments et d'attaques intenses.
Il était possible d'acheminer des produits alimentaires à une quantité limitée, à travers des voies clandestines et des tunnels secrets, à l'aide des commerçants. Mais cela est devenu impossible depuis avril 2017.
La Turquie, la Russie et l'Iran ont annoncé la Ghouta Orientale comme zone de désescalade, lors de la réunion d'Astana, les 3 et 4 mai 2017.
La Russie, garant du régime, a annoncé la trêve le 22 juillet 2017. Mais les attaques ont perduré et se sont même intensifiées depuis le 29 décembre 2017.
L'Agence Anadolu a filmé les victimes de la tragédie, les enfants notamment.
Le bébé Karim qui a perdu un œil et sa mère dans une attaque, est devenu le symbole du siège de la Ghouta Orientale.
Les organisations internationales réitèrent fréquemment leur appel à une aide d'urgence dans cette région.