Centre de la RDC : 4 soldats tués dans une attaque de miliciens

Quatre soldats congolais ont été tués dimanche dans une attaque des miliciens Kamwina Nsapu contre une base de l’armée, située dans les encablures de l’aéroport de Kananga dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources concordantes.

Des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus à l’aube près de l'aéroport de Kananga, capitale de la province du Kasaï-central, selon les habitants. 

"Nous avons réussi à repousser l’attaque mais nous avons perdu 4 vaillants soldats dans nos rangs. L’attaque était imprévisible", a déclaré sous couvert d’anonymat, à Anadolu, un haut responsable de l’armée dans la région. 

Selon cette source, les assaillants portaient des bandeaux rouges autour de la tête, insignes qui rappellent le mouvement rebelle Kamwina Nsapu. 

Les corps de quatre soldats congolais ont vite été emmenés à la morgue centrale de la ville, selon un membre de la société civile locale témoin d’affrontements qui ont duré une vingtaine de minutes. 

Sans communiquer sur le bilan, le chef des opérations de l’armée dans la région du Kasaï, le général Marcellin Assumani a indiqué à Anadolu que les miliciens "qui étaient armés de fusils d’assaut et d’armes blanches cherchaient à prendre le contrôle" de la ville. "Mais ils ont été interrompus par l’armée", a-t-il ajouté.

Début Janvier, au moins trois miliciens du même groupe ont été tués dans des combats avec des militaires près de l'aéroport de Kananga, selon les autorités. 

Le Kasaï a été secoué par des violences déclenchées (en Août 2016) après la mort du chef traditionnel Kamwina Nsapu. 

Impliquant soldats, policiers et miliciens, les violences ont fait pas moins de 5 000 morts et causé le déplacement de 1,4 million de personnes. Deux experts de l'ONU ont été tués en mars dernier alors qu'ils enquêtaient sur ces violences. 

Frontalière avec 4 provinces congolaises dont celles du Kasaï et Kasaï-central, l’Angola a décidé samedi de rouvrir ses frontières (fermées durant neuf mois) avec la RDC suite à l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région du Kasaï.