Celik: La décision du parlement néerlandais sur les événements de 1915 est nulle et non avenue
- Lors du vote organisé jeudi, le parlement néerlandais a reconnu, avec 142 voix pour et 3 contre, les évènements de 1915 comme un génocide
La décision du parlement néerlandais sur les événements de 1915 est nulle et non avenue, a déclaré le ministre turc des Affaires de l'Union européenne (UE), Omer Celik.
Le ministre s'est exprimé aux journalistes au siège du Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti), vendredi à Ankara.
Il a commenté la décision du parlement néerlandais qui reconnaît les événements de 1915 comme «génocide».
«Nous condamnons cette décision que nous considérons nulle et non avenue», a affirmé Celik, notant qu'elle ne contribuera aucunement au dialogue.
Cette décision ne contribuera pas à la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie non plus, selon Celik.
«La Turquie avait déjà exprimé son approche à l'égard du sujet, a-t-il rappelé. Nous avions parlé d'une douleur commune. Notre président de la République [Recep Tayyip Erdogan] avait appelé à créer une commission d'Histoire commune et à appeler les archives. Il avait aussi invité tout le monde à respecter le résultat des recherches conjointes. Nous avions aussi évoqué des mesures pour renforcer la confiance. Mais la Cour constitutionnelle arménienne avait annulé cette démarche. Donc, c'est l'Arménie qui a refusé de coopérer.»
Pour Celik, l'approche adoptée par la diaspora arménienne et les décisions que prennent certains parlements isolent davantage l'Arménie, empêchant un dialogue correct.
«Nous aurions souhaité que les Pays-Bas, clairement responsables du génocide de Srebrenica, agissent attentivement, a-t-il poursuivi. La décision n'a aucune valeur pour la Turquie.»
Lors du vote organisé jeudi, le parlement néerlandais a reconnu, avec 142 voix pour et 3 contre, les évènements de 1915 comme un génocide.
Seuls les élus du parti DENK, créé par des citoyens d’origine turque, ont voté contre le texte.
Ce vote du parlement est contraire au protocole gouvernemental. Selon ce protocole, seuls les faits reconnus comme génocide par la justice internationale, les Nations Unies (ONU) et les recherches scientifiques, doivent être traités dans ce cadre.
Le gouvernement est contraint par le Traité du Conseil de Sécurité de l'ONU contre les génocides. Pour cette raison, ce vote du parlement n’a pas de valeur contraignante pour le gouvernement.