Cavusoglu: Nous œuvrons à porter l'Affaire Khashoggi devant l'ONU

Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que les enquêtes sur le meurtre de Khashoggi se poursuivent de manière approfondie

Cavusoglu: Nous œuvrons à porter l'Affaire Khashoggi devant l'ONU

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que le travail se poursuit avec quelques pays afin de porter l'affaire du meurtre de Jamal Khashoggi devant l'ONU.

Le Chef de la diplomatie turque s’est exprimé, lundi depuis Tunis, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien, Khemaies Jhinaoui.

Cavusoglu a souligné que les enquêtes turques se poursuivent de manière approfondie sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul.

"Pendant que nous effectuons toutes ces procédures, nous attendons de l'Arabie Saoudite, en particulier, qu'elle nous informe et informe l'opinion publique sur les résultats des enquêtes en cours dans le Royaume de manière transparente", a-t-il ajouté.

"Parce que ceux qui ont tué Khashoggi et déchiqueté son corps puis effacé les traces de son cadavre mutilé sont des Saoudiens, et ceux qui ont émis les ordres sont des Saoudiens", a-t-il poursuivi.

Cavusoglu a noté que les autorités saoudiennes n'ont jusqu'à présent pas informé la Turquie, du lieu où le corps de Khashoggi a été enterré, et de ce que les assassins en ont fait.

Il a ajouté que l'Arabie Saoudite n'a également pas indiqué à la Turquie le nom du "collaborateur local" dont elle parle.

"Ceux qui devraient répondre à ces questions sont actuellement en Arabie Saoudite", a-t-il martelé.

Le meurtre de Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul, début d'octobre dernier, a provoqué un tollé international et des appels persistants à dévoiler le lieu de son corps et ceux qui ont commandité son assassinat.

Après 18 jours de déni, Riyad a reconnu, le 20 octobre dernier, que Khashoggi a été tué au consulat, soutenant cependant que la famille royale saoudienne n'avait pas connaissance d'un complot visant à l'assassiner.

La justice turque a émis, le 5 décembre courants, des mandats d’arrêt visant deux proches du Prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman, en liaison avec le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Il s'agit du général Ahmed Al-Assiri, ancien chef adjoint du renseignement saoudien, et de Saoud Al-Qahtani, ancien conseiller du Prince héritier.