Cavusoglu : "Notre plus grand souhait, c'est d'assurer la stabilité en Afghanistan"
- Le MAE turc a mis l'accent sur la coopération internationale concernant l'aspect migratoire de la question afghane
"Notre plus grand souhait, c'est d'assurer la stabilité en Afghanistan", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Le Chef de la Diplomatie turque a accueilli son homologue néerlandaise, Sigrid Kaag, jeudi à Ankara. Après des entretiens, les deux ministres ont animé un point de presse conjoint.
Notant qu'ils ont discuté, avec Kaag, de la situation en Afghanistan, Cavusoglu a mis l'accent sur l'aspect migratoire de ce sujet.
"La communauté internationale doit adopter une action commune, a-t-il dit. Il faut trouver des solutions en Afghanistan [pour empêcher les vagues migratoires]. Notre plus grand souhait, c'est d'assurer la stabilité en Afghanistan."
Le ministre turc a souligné l'importance de la coopération internationale vis-à-vis de la question afghane, que ce soit pour les problèmes humanitaires ou pour l'adoption d'une position commune à l'égard du prochain gouvernement afghan.
Concernant la question migratoire, Cavusoglu a rappelé que la Turquie et l'Union européenne (UE) avaient signé un accord le 18 mars 2016 sur le sujet.
"La Turquie a assumé ses responsabilités découlant de cet accord et le nombre de migrants passant en Europe a diminué de 95%, a-t-il expliqué. Mais l'UE n'a pas assumé les siennes. En conséquence, nous sommes convenus de mettre à jour cet accord, […] mais cela n'a pas été réalisé et l'UE a pris la décision unilatérale d'accorder à la Turquie un soutien supplémentaire de 3 milliards d'euros."
Cavusoglu a souligné que cet accord ne distinguait pas de nationalité, que les migrants soient syriens ou afghans.
"Ainsi, une mentalité qui dit, 'nous vous paierons, gardez les réfugiés afghans', ne sera pas une bonne coopération", a-t-il insisté.
Le ministre a aussi rappelé que la Turquie a aidé d'autres pays qui voulaient évacuer leurs ressortissants d'Afghanistan.
"Personne ne nous a proposé une telle chose, mais il est impossible pour nous d'accueillir provisoirement les Afghans évacués par tels ou tels pays, a-t-il conclu. Nous affirmons depuis le début que nous n'accepterons pas une telle proposition."