Cavusoglu : "l'UE doit tenir ses promesses"

Un petit-déjeuner de travail a réuni, ce vendredi, à Ankara, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu et plusieurs représentants de l'UE pour discuter autour de la question migratoire.

Cavusoglu : "l'UE doit tenir ses promesses"

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué que l'Union Européenne (UE) aspire à entretenir une coopération plus saine avec la Turquie concernant la question migratoire avant d'ajouter: "il faut que les promesses soient tenues."

Cavusoglu s'est réuni, vendredi, autour d'un petit-déjeuner de travail pour discuter des problèmes migratoires avec le commissaire européen chargé des migrations, Dimítris Avramópoulos, le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer et l'ambassadeur de France à Ankara, Charles Fries, au siège de la direction des Affaires européennes, à Ankara.

A l'issue de la rencontre, Cavusoglu a indiqué que l'entretien a été fructueux et permis de traiter de la question migratoire et des relations Turquie-UE.

"De manière générale, nous leur avons expliqué que la question migratoire est un sujet humain et qu'il faut que notre coopération perdure à cet effet. Nous avons fait part de nos attentes", a-t-il dit.

"Au cours des derniers temps, avec une légère hausse dans le nombre de migrants rejoignants les îles grecques, des allégations sans fondements ont visé la Turquie. Il est inacceptable que Monsieur Macron ait accusé la Turquie alors qu'il s'exprimait à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Nous devons nous concentrer à trouver des solutions pour régler ce problème à la place de ces accusations. La Turquie remplie ses responsabilités. Nous avons revu ensemble le contenu de l'accord commun du 18 mars 2016 et avons traité des responsabilités accomplies et non-accomplies de l'UE", a-t-il poursuivi.

Cavusoglu a indiqué que les responsabilités de l'UE ne se limitent pas seulement celles des migrants, rappelant le processus d'adhésion de la Turquie, l'actualisation de l'Union Douanière et la libéralisation des visas.

"Ces derniers temps, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont pris certaines mesures à l'encontre du PKK mais nous les estimons insuffisantes. Nous n'avons pas reçu le soutien nécessaire concernant la lutte contre FETO", a-t-il conclu.