Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, arrêté, l'Etat français sera "extrêmement vigilent" (Macron)

- Le PDG du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi est soupçonné de "fraude fiscale".

Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, arrêté, l'Etat français sera "extrêmement vigilent" (Macron)

Le président français Emmanuel Macron a souligné, lundi, que l’Etat français sera "extrêmement vigilent" à la stabilité du Groupe Renault-Nissan-Mitsubishi, à la suite de l’arrestation à Tokyo du PDG du groupe, Carlos Ghosn.

Macron s’exprimait depuis Bruxelles, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre belge, Charles Michel. Il a émis ce commentaire en réponse à une question d’un journaliste. Ladite conférence a été diffusée en direct sur le site de l'Elysée.

"Il est trop tôt pour se prononcer (...) l'Etat en tant qu'actionnaire sera extrêmement vigilent à la stabilité de l'alliance et au groupe", a déclaré Macron.

Carlos Ghosn a été arrêté le même jour à Tokyo par le parquet japonais, pour malversations. L’information a été reprise rapidement par les médias français et internationaux.

Le PDG du premier constructeur automobile en France est soupçonné d’avoir dissimulé au fisc japonais une partie de ses revenus et d’en utiliser une autre partie illégalement à des fins personnelles.

Il aurait, selon l'agence de presse japonaise sous-évalué sa rémunération de cinq milliards de yens, soit près de 44,3 millions de dollars.

A la suite de ce scandale, le constructeur japonais, cité par "Libération", Nissan a confirmé que son Conseil d'administration avait déclaré des revenus inférieurs à la réalité pendant de nombreuses années.

Le constructeur japonais évoque également l’utilisation de biens de l’entreprise pour servir des intérêts personnels du PDG.

Nissan envisage, ainsi, de proposer au Conseil d’administration de le « démettre de ses fonctions rapidement ».

Selon la télévision japonaise, une perquisition était en cours, dimanche, dans le siège du groupe à Yokohama, non-loin de Tokyo.

Pour rappel, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est devenu le premier constructeur automobile de véhicules léger au monde avec 10,6 millions d'unités vendues en 2017.

Son action a chuté de 11%, lundi à 13 h à la bourse de Paris.