Cameroun/Crise Anglophone : l’armée neutralise six sécessionnistes

Au cours d'une "opération de reconnaissance offensive" menée par des éléments du bataillon d’infanterie motorisé (Bim) dans le village Bonga situé près de Kumbo, dans le Nord-ouest.

Cameroun/Crise Anglophone : l’armée neutralise six sécessionnistes

L’armée camerounaise a neutralisé six séparatistes au cours d’une offensive, lundi matin, à Kumbo, près de Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-ouest, a-t-on appris auprès des sources sécuritaires.

« Au moins six assaillants ont été tués ce lundi 23 septembre au cours d'une "opération de reconnaissance offensive" menée par des éléments du bataillon d’infanterie motorisé (Bim) dans le village Bonga situé près de Kumbo », a rapporté à Anadolu le commandant de la 5ème région militaire interarmées, le général Aga Robinson.

L'opération a permis la destruction d'un camp de combattants sécessionnistes et la récupération d'armes légères et de guerre, de munitions et de moyens de transport comme des motocyclettes, a souligné le général de brigade Aga.

Cette offensive intervient après l’annonce, par le président Paul Biya le 10 septembre, d’un grand dialogue national, pour résoudre cette crise qui paralyse les deux régions anglophones depuis trois ans.

Réunis à Montreux en Suisse, samedi, dix groupes du mouvement séparatistes anglophone ont opté pour la médiation suisse.

« Le dialogue doit se tenir sur un terrain neutre avec un modérateur ou médiateur. Biya ne peut convoquer le dialogue et en même temps être le modérateur. Nous l’invitons à arrêter le massacre des civils avant et après le dialogue », a écrit, samedi, dans un mémorandum, la coalition du présumé Etat d’Ambazonie.

Les dirigeants du mouvement sécessionniste anglophone, arrêtés début 2018 au Nigeria et condamnés à perpétuité en août dernier, n'ont pas répondu à cette offre.

Les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2016.

Des affrontements entre les forces militaires et les séparatistes armés, s'y produisent depuis, quasiment chaque jour. Plus de 2000 personnes (civiles et militaires) ont été tuées selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).