Cameroun/Crise anglophone: 81 militaires et policiers tués depuis fin 2017
-Cette annonce a été faite par le Premier ministre camerounais, Philémon Yunji Yang, qui présentait à la presse le plan d’urgence gouvernemental pour faire face à la crise secouant les deux régions anglophones.
Quatre-vingt-un (81) militaires et policiers ont été tués en marge de la crise anglophone depuis fin 2017, a annoncé le gouvernement camerounais.
Cette annonce a été faite, mercredi en fin de journée, par le Premier ministre camerounais, Philémon Yunji Yang, qui présentait à la presse le plan d’urgence gouvernemental pour faire face à la crise secouant les deux régions anglophones du sud-ouest et du nord-ouest.
"Dans son plan d’urgence, le gouvernement présente, notamment, une liste des violences qu’auraient commises les séparatistes anglophones. Parmi elles, des enfants embrigadés et drogués, 81 militaires et policiers tués et des bâtiments administratifs détruits", rapporte la chaîne panafricaine Africanews sur son site.
Plus de cent civils ont également été "tués" par les séparatistes armés "au cours des douze derniers mois", précise le gouvernement
Pointant du doigt le "climat de peur" entretenus par les séparatistes armés, le ministre camerounais a dénoncé 14 individus vivant à l‘étranger et qui rassembleraient des fonds dans le but d’acheter des armes en vue de ‘‘financer des activités terroristes’‘.
S'agissant du plan d'urgence élaboré pour répondre à la crise humanitaire dans ces régions, une somme de 12 milliards de francs CFA (un peu plus de 18 millions d’euros), serait nécessaire selon les autorités camerounaises, la somme de 12 milliards de francs CFA (un peu plus de 18 millions d’euros), rapporte la même source.
L'organisation Amnesty International avait dans un rapport paru la semaine dernière, dénoncé un nombre important de violations des droits humain, commises aussi bien par les séparatistes que par les forces de sécurité.
Les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, secouées par une vague de violences sur fond de revendications séparatistes depuis fin 2016, représentent environ 20 % de la population du pays.