Cameroun/ meurtre d'un missionnaire américain: l'autopsie confirme l'implication des sécessionnistes
-Le missionnaire Charles Truman Wesco, avait été tué par des balles perdues à Bambui, dans le Nord-ouest (anglophone) le 30 octobre, lors d'un affrontement entre les forces camerounaises et des sécessionnistes.
L'autopsie du corps du Révérend Charles Truman Wesco, missionnaire américain tué par balle le 30 octobre dernier dans une localité du Nord-ouest du Cameroun, confirme l'implication des "terroristes sécessionnistes opérant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest", a indiqué Le gouvernement camerounais dans un communiqué.
Charles Truman Wesco avait été blessé par des balles perdues à Bambui ( Nord-ouest) le 30 octobre dans un affrontement entre forces camerounaises et des sécessionnistes anglophones. Il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
"Les plombs extraits de la dépouille ont confirmé que les tirs ayant eu raison du Révérend Charles Truman Wesco provenaient bel et bien d’une arme de type calibre 12 utilisée comme on le sait, par les terroristes sécessionnistes opérant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest", précise le communiqué publié jeudi soir et dont Anadolu a reçu copie.
"Les impacts laissés par les plombs occupent la partie pariétale droite du crâne, la face droite et l’épaule droite de la victime", précise la même source, et de conclure que tous ces indicateurs "confirment la position du tireur posté à la droite du véhicule, position occupée par les sécessionnistes lors de l’incident".
Le gouvernement précise, en outre, que l'autopsie a été pratiquée en présence des médecins légistes camerounais et américains, d’un représentant de l’ambassade des États-Unis au Cameroun et du commissaire de Gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé.
Yaoundé dénonce, dans le même communiqué, les propos de la Mimi Mefo Takombo, "journaliste du groupe Equinoxe qui a, dans un post daté du 30 octobre 2018 , déclaré péremptoirement que le missionnaire américain a été tué par l’Armée camerounaise".
Les autorités déplorent des propos qui en plus d'"altèrer la réalité des faits et de répandre des contrevérités manifestes","ne manquent pas de jeter un discrédit sur nos Forces de Défense, fortement préjudiciable au moral des troupes, alors qu’elles mènent un combat loyal et légal contre des hordes criminelles mues par un dessein sécessionniste".
Convoquée pour en répondre à la Légion de gendarmerie du littoral le 7 novembre 2018, Takombo y a été entendue puis déférée devant le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Douala, indique le communiqué.
Notant que la journaliste qui "bénéficie de la présomption d’innocence", le gouvernement camerounais précise qu'elle "est poursuivie pour propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale, faits prévus et réprimés par l’article 113 du code pénal, outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, incitation à la révolte contre le Gouvernement et les Institutions de la République, faits prévus et réprimés par l’article 154 du code pénal".