Cameroun : L’armée neutralise 14 séparatistes anglophones
L'armée camerounaise a neutralisé quatorze assaillants au cours d'une « opération task force offensive » à Bafut, près de Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, a-t-on appris, mercredi, du ministère de la Défense.
Au moins quatorze sécessionnistes ont été neutralisés le 29 janvier par des forces spéciales, après 36 heures de nomadisation dans la localité de Bafut et ses environs. Plusieurs autres assaillants, blessés au cours de l’opération, sont en fuite », rapporte à Anadolu le porte-parole de l’armée camerounaise, le Colonel Didier Badjeck
L'opération a permis la destruction d'un camp de combattants sécessionnistes et la récupération d'armes légères et de guerre, des munitions, des uniformes militaires et des moyens de transport comme des motocyclettes, a souligné le Colonel.
Cette offensive survient après des appels à la désescalade lancés par le président camerounais Paul Biya en novembre et décembre derniers.
Début décembre, le gouvernement camerounais a mis en place un programme de désarmement dans toutes les zones en conflit avec un comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) pour les combattants.
Cette opération de désarmement, n'a pour l'instant pas connu le succès escompté. Depuis la mise en place de ce programme, aucun séparatiste ne s’est rendu aux autorités, par contre, les combats se poursuivent.
Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en plusieurs milices dans la forêt équatoriale des régions Sud-ouest et Nord-ouest du Cameroun, s'y produisent quasiment chaque jour.
Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits, kidnappeurs et pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Cette crise qui a éclaté en octobre 2016 a d'ores et déjà causé des centaines de victimes de part et d'autre.
Plus de 200 membres des forces de défense et de sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, ainsi que plus de 500 civils, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).