Cameroun / Crise anglophone: Treize civils dont onze élèves enlevés par des sécessionnistes
- Le kidnapping a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 novembre 2018 dans leur dortoir dans une école à Bamenda dans la région anglophone du Nord-ouest.
Treize civils, dont onze élèves du Presbyterain Secondary School (PSS) dans l’arrondissement de Bamenda 3ème ont été enlevés dans la nuit de dimanche à lundi par des séparatistes, selon une déclaration à Anadolu du gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique.
« Les assaillants sont arrivés à l’établissement aux alentours de 3 heures. Ils ont enlevé onze élèves, le proviseur du collège et le chauffeur. Ces personnes ont été conduites à une destination inconnue », révèle le gouverneur.
Le gouverneur de la région du Nord-ouest n'a pas confirmé le chiffre de [78 élèves enlevés] avancé par certains médias.
« Je préside depuis ce lundi matin, une réunion de crise avec l’état-major de l’armée. Nous sommes en train de revoir les mesures sécuritaires autours des écoles et nous devons trouver des voies et des moyens pour retracer ces élèves qui ont été enlevés », informe Adolphe Lélé Lafrique.
Les séparatistes anglophones qui demandent que les écoles restent fermées jusqu’à la fin de la crise anglophone, ont posté sur des réseaux sociaux une photo des onze élèves enlevés, mettant en garde les parents qui vont continuer à envoyer leurs enfants dans des écoles dans les deux régions anglophones.
Les sécessionnistes utilisent les assassinats, les enlèvements et les incendies pour terroriser les parents, les enseignants et les élèves qui ne respectent par leur mot d’ordre de grève.
La semaine dernière, quatre enseignants du Sud-ouest ont eu leurs doigts sectionnés par des séparatistes alors qu’ils rentraient de l’école.
La crise anglophone a commencé au Cameroun en novembre 2016 avec un mouvement d’humeur d’avocats et des revendications d'enseignants.
Aujourd’hui, des groupes armés séparatistes y luttent pour obtenir la séparation des régions anglophones du reste du pays et l'armée camerounaise y a été déployée en masse pour les traquer.
Le Haut-commissariat pour les réfugiés évoque plusieurs centaines de morts et plus de 400.000 personnes déplacées.