Burundi/élections 2020: démarrage des opérations d’enregistrement

Burundi/élections 2020: démarrage des opérations d’enregistrement

Les opérations d’enregistrement des électeurs pour le référendum constitutionnel et élections générales de 2020 ont démarré jeudi au Burundi et se poursuivront jusqu'au 17 févier, a déclaré à Anadolu, Prosper 
Ntahorwamiye, chargé de la Communication au sein de Commission électorale indépendante ( CENI).

«L’enregistrement des électeurs a commencé ce jeudi à 7 heures 30’ (5 heures GMT) dans les 3.733 centres d’inscription à travers tout le pays», a-t-il déclaré.

Pour cette opération, la CENI a mobilisé 11.583 agents recenseurs pour enregistrer 4,5 millions d'électeurs, selon ses projections. «Ce chiffre est calculé sur la base des 3,5 millions d'électeurs enrôlés en 2015, le taux naturel de croissance démographique au Burundi étant estimé à 3%», a ajouté Prosper Ntahorwamiye.

L’enregistrement concerne le référendum constitutionnel et les élections générales de 2020.

«Nous les enregistrons à la fois pour le référendum constitutionnel de mai prochain et pour les élections générales de 2020, pour ces dernières, le fichier électoral sera actualisé en intégrant notamment les réfugiés qui seront rentrés entre temps».

Boudée par ses partenaires traditionnels qui ont suspendu leur appui financier, depuis la crise politique qui a éclaté au lendemain de la réélection du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat fin avril 2015, Bujumbura s’attelle à la collecte des contributions (financières) de la population à travers « une taxe volontaire ». 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas encore fixé le montant requis pour organiser les élections de 2020.

Pour les précédentes élections générales controversées de 2015, la CENI avait sollicité autour de 40 millions de dollars.

Depuis fin avril 2015, le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences, déclenchée par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Ces violences ont déjà fait plus de 1000 morts et ont poussé plus de 400.000 personnes à l’exil selon l’ONU et les ONG.