Burundi: Vers un nouveau Code électoral pour les élections de 2020
Parmi les changements du nouveau code électoral, figure le passage du quinquennat au septennat pour le mandat présidentiel.
Le gouvernement burundais s’apprête à mettre en place un nouveau Code électoral en vue de se préparer aux élections générales de 2020, a déclaré vendredi sur la radio nationale, RTNB, Pascal Barandagiye, Ministre de l’Intérieur et de la formation patriotique.
Cette réforme du code électoral vise à l’adapter à la nouvelle constitution et au code pénal.
«Le nouveau Code électoral doit se conformer à la nouvelle Constitution de juin 2018 et être en harmonie avec les nouvelles lois dont le Code Pénal de 2017», a déclaré le ministre.
Le projet de Code électoral révisé a été présenté vendredi par le ministre Barandagiye aux leaders des partis politiques agréés au chef-lieu de la province de Gitega (120 km de Bujumbura) au centre du Burundi.
«Le nouveau code apporte quelques modifications, notamment la hausse du montant de la caution des candidats aux élections présidentielles. Il passe de 15 millions à 50 millions de francs burundais pour tenir compte du caractère exceptionnel de l’élection présidentielle en évitant des candidatures de publicité », a déclaré le ministre.
En outre, selon le ministre Pascal Barandagiye, le délai de convocation des élections a été allongé, passant de « 60 jours au plus tôt » à « 90 jours plus tôt » et de « 45 jours au plus tard » à « 75 jours plus tard ».
Parmi les changements apportés dans le nouveau code électoral figure aussi le passage d’un quinquennat à un septennat pour le mandat présidentiel.
Les prochaines élections générales sont prévues pour 2020.
Au pouvoir depuis 2005, l’actuel président Pierre Nkurunziza a déjà annoncé qu’il ne sera pas candidat.
Fin avril 2015, sa décision de briguer un 3ème mandat jugé illégal par l’opposition et la société civile a plongé le pays dans une grave crise émaillée de violence.
Cette crise a déjà fait plus d’un millier de morts et poussé plus de 360 mille personnes à l’exil selon l’Onu.