Burundi : Les Évêques catholiques accusés de fausse "perception" de la situation

Le Conseiller du président burundais a réagi au message que les Évêques du Burundi ont adressé aux fidèles le 25 décembre, jour de Noel pour les chrétiens.

Burundi : Les Évêques catholiques accusés de fausse "perception" de la situation

Les Evêques catholiques du Burundi ont de «fausses perceptions» sur la situation de leur pays, a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi via son compte twitter, Willy Nyamitwe, conseiller principal du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza.

Le Conseiller du président burundais a réagi au message que les Évêques du Burundi ont adressé aux fidèles le 25 décembre, jour de Noel pour les chrétiens.

Les prélats burundais sont, d’après lui, tout sauf infaillibles.

«Les évêques Catholiques ne sont ni Dieu, ni Jésus ou ni Anges. Ils ont aussi de fausses perceptions sur le Burundi. L'histoire de ce pays et de la Région des Grands-Lacs est malheureusement jonchée de moult faux pas de leur part».

Dans leur déclaration, les Evêques ont dénoncé le manque de confiance suffisante entre les politiciens afin de « dialoguer pour chercher solidairement les solutions aux problèmes qui hantent le pays».

« Cela ne peut guère rassurer tous les Burundais, surtout ceux qui, ces dernières années, ont dû trouver refuge à l’étranger », ont-ils martelé.

Pour sa part, Willy Nyamitwe s’est réjoui du fait que selon lui, que la majeure partie des chrétiens du pays sait faire la part des choses.

«Heureusement que la majorité des chrétiens catholiques comprennent que la perception historique des évêques n'est ni Dogme de foi ni enseignement Ex Cathedra mais juste une perception qui est sujet de débat», a-t-il déclaré.

Plus de 70% de la population burundaise est catholique. L’Eglise catholique a régulièrement condamné la violation des droits de l’homme dans le pays.

Depuis plus de trois ans, le Burundi est secoué par une grave crise politique et sécuritaire née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal.

Les violences ont fait plus d’un millier de morts et poussé plus de 360 mille personnes à fuir le pays selon l’Onu et des ONG.