Burundi : Au moins 20 personnes tuées par des hippopotames en une année

- L’agressivité de ces animaux aquatiques est due à l’augmentation des activités humaines sur les rives du lac Tanganyika

Burundi : Au moins 20 personnes tuées par des hippopotames en une année

Au moins 20 personnes ont été tuées par des hippopotames du Lac Tanganyika et du delta de la Rusizi au nord de ce lac, depuis le début de l’année, a déclaré mercredi sur la radio nationale Jean-Claude Nshimirimana, conservateur en chef du Parc national de la Rusizi. 

«Au moins 20 personnes ont été tuées par ces animaux en une année. Ils deviennent de plus en plus dangereux vis-à-vis des riverains». 

Selon Jean-Claude Nshimirimana l’agressivité de ces animaux aquatiques est due à l’augmentation des activités humaines sur les rives. 

«Ces hippopotames devraient être dans la Rusizi (affluent du lac Tanganyika) ou au niveau du lac Tanganyika. Malheureusement, à cause de l'envahissement de leur zone d'habitation, de leur zone de pâturage, par des activités humaines, ils quittent, parce qu'ils n'ont plus d'herbes et adoptent un comportement dangereux». 

Des activités agro-pastorales se développement de plus en plus aux abords du lac et dans la plaine de la Rusizi à l’ouest de Bujumbura. 

Pourtant, au Burundi, la loi qui régit les écosystèmes au Burundi prévoit une zone tampon de 150 mètres à partir de la rive du lac Tanganyika. 

«Cette zone a été envahie par des constructions multiples, y compris des champs». 

«Aucune occupation humaine ne devrait avoir lieu dans cette zone, surtout que cela met dans une situation inconfortable tous ces gros mammifères qui ont besoin d’entre 1 tonne et 3 tonnes d’herbes, par tête et par jour», a fait encore remarquer Jean-Claude Ndayishimiye. 

Le nombre d’hippopotames vivant dans les eaux burundaises du lac et dans la Rusizi est estimé à près d’un millier.