Burkina Faso : Un groupe terroriste revendique les attaques de vendredi
- Le président burkinabé a condamné les attaques, réaffirmant son attachement à la démocratie, à la justice et au progrès
Les attaques qui ont secoué, vendredi, la capitale burkinabé, Ouagadougou, ont été revendiquées par l’organisation autoproclamée «Jama'et Nusrat al-Islam wal-Muslimin» (Groupe de soutien à l'Islam et aux Musulmans, GSIM), une coalition terroriste active dans le nord du Mali, a appris Anadolu de sources médiatiques concordantes.
Selon le site mauritanien en langue arabe, "Alakhbar", l’organisation terroriste a affirmé «avoir agi en réponse à la mort de plusieurs de ses leaders, dont le chef Mohamed Hacen Al-ançari, dans un raid de l’armée française», fin février dans le Nord du Mali.
Vendredi matin, l’état-major des armées, l’ambassade de France à Ouagadougou, ainsi que l’Institut français ont été ciblés par des «attaque coordonnées».
Le bilan était de huit militaires tués, de huit assaillants abattus et de nombreuses arrestations.
Lors de cette attaque, plus de 80 personnes ont été blessées, dont 12 grièvement, selon le gouvernement burkinabé, relayé par les médias.
Le jour de l’attaque, une réunion de la force G5 Sahel devait se tenir au siège du commandement des armées à Ouagadougou. C’est cette réunion qui aurait été visée et a été, finalement, délocalisée selon le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo.
Dans la journée du samedi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a fermement condamné ces attaques dans un message télévisé.
«Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel acharnement aveugle contre l’Etat burkinabé, ses institutions et les valeureuses populations éprises de paix, de démocratie, de justice et de progrès», a-t-il regretté.
«Ni la quête du pouvoir, ni la cupidité, ni la vengeance, ni aucune valeur philosophique ou spirituelle, autant que la recherche effrénée de la gloire et des honneurs, ne peuvent justifier de telles forfaitures contre un peuple paisible qui n’aspire qu’à la prospérité», a-t-il indiqué.
Il a, par ailleurs, ajouté : «Chacune et chacun de nous doit assumer son rôle et son passé, dans l’humilité, pour continuer à mériter la reconnaissance des générations présentes et futures».
«Cela nous impose un engagement collectif sans faille et des sacrifices à consentir à tous les niveaux pour notre devenir commun. Pour ma part, je réaffirme mon attachement à la démocratie, à la justice et au progrès. Je veillerai à ce qu’il en soit ainsi», a-t-il promis.
Le procureur du Faso Yoda Harouna a annoncé, pour sa part, l’ouverture d’une enquête.
Pour rappel, plus de 4 mille militaires français sont déployés dans le Sahel, dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes.
La force conjointe du G5 Sahel devrait être totalement opérationnelle d'ici quelques, pour combattre les groupes terroristes et le crime organisé dans cinq pays africains, à savoir, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie.
Il est également à rappeler qu'il ne s'agit pas de la première attaque qui secoue la capitale Burkinabé. Le 13 août 2017, un attentat terroriste contre un café-restaurant a fait 18 morts et une dizaine de blessés.
Ce pays frontalier du Mali est devenu la cible d'attaques à répétition depuis 2015. Les plus meurtrières étaient celles de janvier 2016 contre un café, où 30 personnes ont été tuées et celle de décembre de la même année, contre un détachement de l'armée, ayant coûté la vie à 12 soldats burkinabé.
Qu'ils soient revendiquées ou nons, ces attaques sont attribuées aux groupes terroristes, selon le gouvernement.