Burkina Faso: La justice française autorise l'extradition de François Compaoré
-Le frère de l'ex-président burkinabé est accusé de l'assassinat d'un journaliste d'investigation en 1998.
La justice française a donné son feu vert à la demande d’extradition de François Compaoré, frère cadet du président burkinabé déchu Blaise Compaoré, vers son pays d’origine, le Burkina Faso, où il est accusé d’être le commanditaire de l’assassinat d'un journaliste d’investigation, ont rapporté jeudi des médias burkinabé et français.
Cette décision très attendue, rendue mercredi par la justice française, intervient à quelques jours du 20e anniversaire de l’assassinat du journaliste d'investigation, Norbert Zongo et de trois de ses camarades, le 13 décembre 1998, souligne le site burkinabé "le faso.net".
En juin dernier, la Cour d’appel de Paris avait refusé de statuer sur la demande d’extradition du Burkina Faso, souhaitant disposer d’éléments matériels précis de nature à impliquer directement François Compaoré, rappelle le média burkinabé.
Et de souligner qu'il était ncore tôt pour s'en réjouir, la défense de François Compaoré disposant encore de plusieurs recours pour contester cette décision.
Le 13 décembre 1998, le journaliste Nobert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire "L’Indépendant" et trois autres personnes qui l'accompagnaient, avaient été retrouvés totalement calcinés dans leur véhicule.
L'enquête a conclu à un assassinat politique d'autant que le journaliste enquêtait à l'époque sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré.
La justice burkinabè avait finalement conclu à un non-lieu en faveur de François Compaoré, le principal accusé.
Au lendemain de la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, la justice burkinabè a décidé de rouvrir le dossier et émis en mai 2017 un mandat d'arrêt international contre François Compaoré, réfugié alors en France.
François Compaoré a été interpellé, en octobre 2017, à l’aéroport de Roissy à Paris.