Bozdag: "Nous espérons l'extradition de Salih Muslum par Prague"

- "La décision du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour l’instauration d’un cessez-le-feu d’un mois en Syrie n’est pas un obstacle aux opérations turques", a notamment déclaré le vice-Premier ministre turc

Bozdag: "Nous espérons l'extradition de Salih Muslum par Prague"

Le vice-Premier ministre turc et porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a déclaré que la Turquie attend de la République Tchèque que l’ancien co-président de l’organisation terroriste PYD/PKK en Syrie, Salih Muslum, placé en garde à vue dimanche à Prague, soit extradé vers la Turquie pour qu’il puisse être jugé.

Bekir Bozdag était, lundi, l’invité de la chaine d’information privée turque NTV. Il a répondu aux questions relatives à l’actualité et les sujets régionaux.

L’arrestation dimanche à Prague de l’ex-dirigeant du PYD/PKK, Salih Muslum, recherché par la Turquie pour plusieurs accusations d’actes terroristes, a été le premier sujet évoqué par Bozdag.

Il a d’abord indiqué que Salih Muslum sera présenté à la justice tchèque ce lundi à Prague.

"En tant que Turquie, notre attente vis-à-vis de la République Tchèque est que l'ex-dirigeant de l'organisation terroriste PYD/PKK, Salih Muslum, qui continue de mener des actions contre la Turquie, soit extradé dans notre pays conformément aux liens qui existent entre nos pays", a-t-il déclaré.

Bekir Bozdag est ensuite revenu sur l’avancement de l’opération Rameau d’olivier, lancée le 20 janvier à Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, contre les organisations terroristes YPG/PYD/PKK et Daech.

Il a affirmé que la décision du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour l’instauration d’un cessez-le-feu d’un mois en Syrie n’est pas un obstacle aux opérations turques.

"Il faut bien lire la décision. Notre ministère des Affaires Etrangères a réagi et a exprimé la satisfaction de la Turquie. Afrin n’est pas mentionnée dans les régions de Syrie indiquées dans la décision. L’opération Rameau d’olivier vise les groupes terroristes et là où intervient l’Armée turque, il n’y a pas de crise humanitaire", a-t-il expliqué.

Il a ainsi rappelé la détermination de la Turquie à lutter jusqu’au bout contre toute forme de terrorisme.

"Le déploiement de nos Forces Spéciales se fait dans le cadre des préparatifs pour la future phase de combat. Toutes nos forces, spéciales ou non, ont pour objectif de protéger les civils et de faire aboutir l'opération", a-t-il également expliqué.

Les forces turques et l’Armée Syrienne Libre (ASL) se rapprochent de la ville d’Afrin où les combats entreront donc dans une autre phase.

Quant à certaines informations qui parlent d’un blocus aérien dans la région concernée, Bozdag a déclaré : "Il n'est pas question d'obstacles quant à nos opérations aériennes. Nos jets interviennent quand cela est nécessaire. L'espace aérien n'est pas fermé."