Beyrouth: l'ambassadeur turc dénonce "les accusations sans fondement"
- l’opération d’Afrine cible uniquement les terroristes et vise à garantir la sécurité des frontières turques, souligne le diplomate
L’ambassadeur de Turquie à Beyrouth, Çağatay Erciyes, a stigmatisé « les accusations sans fondement » proférées par l’éditorialiste Ziyad Makhoul du journal libanais « L’Orient le Jour », contre la Turquie au sujet de l’opération militaire lancée par l’armée turque contre les terroristes basés à Afrine en Syrie qui menacent ses frontières.
Le diplomate a exprimé « sa profonde déception », mais également « celle des citoyens turcs au Liban et des amis de la Turquie au Liban », en reprochant à l’auteur de l’éditorial d’ignorer les préoccupations sécuritaires de la Turquie et en déformant le but de l’opération d’Afrine.
« Malheureusement, cet éditorial contient des accusations sans fondement, des commentaires injustes et des attaques personnalisées contre le président de la République de Turquie, S.E. Recep Tayyip Erdoğan, et tente de le diffamer en utilisant des craintes inconvenantes, de vieux préjugés et du populisme politique contre la Turquie », déplore l’ambassadeur.
Il a, au passage, fait observer que le président Erdogan « a prouvé, sans aucun doute, son leadership et a augmenté sa popularité au cours de ces 15 dernières années grâce à ses politiques qui ont rendu la Turquie plus forte dans divers domaines ».
Il réfute la thèse selon laquelle l’éditorialiste décrit le président de la Turquie comme kurdophobe, « probablement à cause de la propagande sombre et injustifiée vis-à-vis de l’opération militaire de la Turquie », notant que celle-ci « cible en fait, uniquement les éléments terroristes, basés dans la région de Afrine de Syrie ».
Il critique l’éditorialiste de faire fi des « préoccupations légitimes de la Turquie sur ses 911 km de frontière avec l’État défaillant de la Syrie ».
Le diplomate réaffirme, dans ce contexte, que « la Turquie n’a pas non plus de motif caché d’envahir ou de rester en Syrie », avant d’assurer « aujourd’hui, aucun autre pays à part la Turquie ne s’est engagé sans équivoque en faveur de l’intégrité territoriale, de l’unité politique de la Syrie et de la prévention d’un changement démographique dans le nord du pays » .
Par ailleurs, il bat en brèche les supputations avancées dans l’éditorial qui suggère que le président Erdoğan est en désaccord avec l’Iran, l’Arabie saoudite et la Fédération de Russie.
C’est « encore une fois une pure déformation de la vérité », plaide-t-il en notant que « la Turquie a toujours été et maintiendra de bonnes relations avec l’Arabie saoudite, la Fédération de Russie et l’Iran, et cette coopération a fait déjà une énorme différence, non seulement sur le plan bilatéral, mais aussi sur le plan régional ».