Bahceli: "La signature par la Grèce d'un accord sans valeur avec l'Egypte est immorale"

Le leader du parti turc MHP a dénoncé la politique de la Grèce en Méditerranée orientale, l'accusant de piétiner le Traité de Lausanne.

Bahceli: "La signature par la Grèce d'un accord sans valeur avec l'Egypte est immorale"

Le président du Parti de l’Action Nationaliste (MHP), Devlet Bahceli, a qualifié "d’acte immoral" la signature par la Grèce d’un accord maritime avec l’Égypte alors qu’elle était en pleine négociations avec la Turquie en Allemagne.

Le leader du parti nationaliste turc a publié, mercredi, un communiqué relatif à l’actualité nationale et internationale.

Devlet Bahceli a d’abord exprimé sa profonde tristesse au sujet de la terrible explosion au port de Beyrouth qui a fait de très nombreuses victimes. Il a fait part de ses interrogations quant à la cause des explosions, notant certaines hypothèses faisant état de possibles sabotages.

"Chaque problème au Liban est en mesure d’avoir des conséquences en Syrie, en Iran, en Irak, en Jordanie, en Israël, à Chypre voir même en Turquie", a-t-il rappelé.

Le chef du MHP a également souligné ses inquiétudes face aux fortes tensions qui existent dans la région de la Méditerranée orientale. Il a fait un lien entre l’explosion de Beyrouth et les plans de certains pays qui, selon lui, "voudraient couper le lien entre la Turquie et le Liban".

"L’explosion au Liban a eu lieu le 4 août, au moment et la Turquie et la Grèce se sont mis en position en Méditerranée orientale. Un autre sujet à traiter est le soi-disant accord maritime signé 2 jours après par la Grèce et l’Égypte. Cet accord viole les eaux territoriales de la Turquie, mais aussi de la Libye", a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : "La Grèce, qui d’un côté négocie avec la Turquie en Allemagne, signe de l’autre côté un accord avec l’Égypte avec qui elle n’a pas de frontières. Cet accord n’a aucune valeur."

Devlet Bahceli a qualifié ce comportement grec "d’immoral", accusant par ailleurs Athènes de "piétiner le Traité de Lausanne".

Il a terminé en affirmant que personne ne pourra emprisonner la Turquie dans une minuscule partie de la Méditerranée et qu’elle défendra jusqu’au bout ses droits et intérêts dans la région.