Au Soudan du Sud, la faim a tué cinq personnes

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Au Soudan du Sud, la faim a tué cinq personnes

Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mardi que cinq personnes avaient péri de faim la semaine dernière dans la ville de Kapoeta, dans l'État d'Équatoria-Oriental, dans le sud-est du pays. 

Louis Lobong, le gouverneur de l'État d'Équatoria-Oriental, a déclaré à Anadolu que cinq personnes ont perdu la vie à cause de la faim et du manque de nourriture. 

Il a, à cet effet, noté que les organisations humanitaires, qui fournissaient de l'aide, en particulier le Programme alimentaire mondial (PAM), ont suspendu leurs activités dans l'État, en raison de la détérioration des conditions de sécurité. 

Le responsable sud-soudanais a lancé un appel à toutes les organisations humanitaires internationales opérant dans le Soudan du Sud de reprendre leurs activités dans l’Etat qu’il administre et de venir en aide à ses concitoyens nécessiteux. 

Dans un rapport conjoint publié le mois dernier, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont indiqué que sept millions de personnes au Soudan du Sud souffriraient de graves pénuries alimentaires, en cas d’absence de l’aide d’urgence. 

Le gouvernement de Djouba a, pour sa part publié, en février 2017, un rapport alarmant sur la situation alimentaire dans le pays. Le rapport montre, en effet, que 40% de la population, soit environ 3,2 millions de personnes, sont menacés de la famine et se trouvent dans le besoin d'une aide d'urgence.

Le Soudan du Sud est pris dans les tenailles d'une guerre civile qui oppose les forces gouvernementales et les forces de l'opposition. Cette guerre a pris une dimension tribale, faisant quelque 10 mille morts et des centaines de milliers de personnes déplacées. Un accord de paix a été signé en 2015 pour mettre fin au conflit, mais en vain.