Amnesty International: L’armée du Myanmar détruit les villages d’Arakan

Amnesty International: L’armée du Myanmar détruit les villages d’Arakan

L’Organisation Amnesty International a mis en garde contre la tentative de l’armée du Myanmar d’éliminer les traces des crimes commis contre les musulmans d’Arakan, en détruisant leurs villages pour y construire des institutions militaires, ce qui pourrait empêcher le retour des réfugiés à leurs maisons.

L’Organisation a publié un rapport intitulé « la reconstruction d’Arakan », se basant sur des images satellitaires et sur les déclarations de témoins oculaires, qui montrent l’état des villages d’Arakan, après leur destruction et la construction d’institutions militaires à leur place.

Le rapport indique que l’armée du Myanmar a commencé la destruction des villages des musulmans d’Arakan, depuis janvier dernier, et a bâti des institutions militaires, dans une opération de « militarisation effrayante de la région ».

Un communiqué publié par la directrice du programme Réaction aux crises à Amnesty International, Tirana Hassan, indique que cette militarisation effrayante efface les traces des crimes commis à l’encontre des musulmans d’Arakan.

Il ajoute que les mêmes forces, qui ont commis des crimes humanitaires contre les musulmans d’Arakan, construisent des bases militaires dans ces villages, soulignant que cela rend difficile le retour des réfugiés à leurs villages.

Selon l’ONU, 688 mille musulmans Rohingyas ont fui du district d’Arakan vers le Bangladesh, du 25 août 2017 jusqu’au 27 janvier 2018, en raison des attaques de l’armée du Myanmar et des milices bouddhistes extrémistes, qualifiées par l’ONU de « campagne de nettoyage ethnique ».

Au moins 9 mille personnes des Rohingyas ont été tuées, dans la période du 25 août au 24 septembre 2017, selon l’organisation internationale « Médecins sans frontières ».

Certaines estimations indiquent que le nombre des musulmans Rohingyas dans le district d’Arakan a diminué de 2 millions, dans les années 70 du siècle dernier, à moins de 300 mille, à cause des attaques de l’armée du Myanmar.

Le Bangladesh et le Myanmar ont signé, le 23 novembre 201, un accord concernant le retour des réfugiés Rohingyas à leurs régions, sauf que l’accord n’a pas encore été appliqué.

Cet accord renferme certaines conditions, presque impossibles, visant à vérifier la résidence des personnes, qualifiées dans l’accord par « les déplacés du Myanmar », au lieu de les qualifier d’« ethnie ».