Al-Béchir: Le Soudan sortira de la crise
Lors d'une réunion avec des dirigeants de la police soudanaise à Khartoum
Le président soudanais, Omar al-Béchir, a affirmé dimanche que son pays sortira de la crise au moment où le ministre de l'Intérieur, Ahmed Bilal, a annoncé le soutien de la police au président.
C'est ce qui ressort d'une réunion avec les dirigeants de la police soudanaise à la "Maison de la police" du district de Barry à Khartoum.
"Nous allons sortir de la crise en dépit des tentatives de certaines personnes de secouer le Soudan", a déclaré al-Béchir sans préciser à qui il fait allusion.
"Nous allons dépasser cette phase, mais cela nécessite de la patience et un travail continu", a-t-il ajouté.
"La sécurité est une affaire coûteuse et nous n'abandonnerons pas la sécurité des citoyens et des installations. L'objectif n'est pas de tuer des citoyens", a-t-il martelé.
Il a souligné que "le vandalisme, la destruction, le pillage et le vol aggravent la crise".
De son côté, le ministre soudanais de l'Intérieur, Ahmed Bilal, a annoncé que la police se tient totalement aux côtés du président Omar al-Béchir.
"Nous déclarons notre plein soutien à al-Béchir, et nous empêcherons ceux qui tentent d'exploiter la situation pour déstabiliser la sécurité", a déclaré Bilal.
Il a souligné que "le seul moyen de changer le pouvoir n’est pas de manifester, mais par le biais d’élections et non par le chaos".
"Nous reconnaissons la situation économique, mais c'est un problème qui va être résolu et nous ne permettrons pas que cela serve à attiser la sédition", a-t-il noté.
À son tour, le directeur général de la police, le général Tayeb Babeker Ali, a déclaré qu ce qui s'est passé est un vandalisme et une détérioration des biens.
Il a ajouté que la police poursuit les "criminels" qui ont exploité les manifestations à des fins de pillage et de vol.
Babeker a souligné que le changement se fait à travers les élections et pas autrement.
Depuis le 19 décembre courant, des manifestations contre la dégradation des conditions de vie ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Khartoum, dont certaines ont été violentes.
Jeudi, le gouvernement a annoncé que le bilan des victimes à la suite des manifestants était de 19 morts, tandis que 219 civils et 187 des forces de sécurité ont été blessés.