Ahed al-Tamimi, l’icône de la résistance palestinienne
En 2012, la municipalité de Basaksehir à Istanbul a accordé à al-Tamimi le prestigieux prix Hanzala du Courage pour avoir défié les soldats israéliens qui venaient d'arrêter son frère.
L'icône de la résistance palestinienne, Ahed al-Tamimi, a été libérée après avoir purgé une peine de huit mois d’emprisonnement pour avoir giflé un soldat israélien.
La jeune fille de 17 ans a été arrêtée par les forces israéliennes en décembre après avoir été filmée en train de gifler le soldat lors d'une descente à son domicile pour arrêter son frère.
En mars dernier, un tribunal israélien a infligé une peine de huit mois de prison à la jeune Palestinienne pour "avoir attaqué" les forces israéliennes.
Né le 31 janvier 2001 dans le village de Nabi Saleh, à l'ouest de Ramallah en Cisjordanie, al-Tamimi est issue d'une famille connue pour sa lutte menée depuis plusieurs décennies contre l'occupation israélienne.
Plusieurs membres de sa famille, dont ses frères, ont été arrêtés à plusieurs reprises par les forces israéliennes pour leur opposition à l’occupation israélienne des terres palestiniennes.
Son oncle, Rushdie al-Tamimi, a été abattu par les forces israéliennes à Nabi Saleh en 2012.
Sa tante Bassima al-Tamimi est décédée en 1993 après avoir été battue à mort par un policier israélien alors qu'elle assistait à l'époque à ‘interrogatoire de son fils.
Depuis ses toutes jeunes années, dès le lycée, al-Tamimi, a participé dans son village à des manifestations hebdomadaires contre l'occupation israélienne et la construction de colonies dans les territoires occupés.
Au cours de ces rassemblements, l'adolescent palestinien avait l'habitude de faire face aux soldats israéliens, en faisant preuve de courage contre les troupes d'occupation.
"Ahed a assisté à des affrontements quotidiens et a été affectée par les gaz lacrymogènes", a déclaré son oncle Naji al-Tamimi dans un entretien avec l'Agence Anadolu.
"Au lieu de vivre une enfance normale, elle a assisté à l'arrestation de ses parents et au martyr de son oncle et de sa tante", a-t-il dit.
-L'icône de résistance
Al-Tamimi a participé à plusieurs conférences et festivals pro-palestiniens au pays et à l'étranger, notamment en Turquie, en France et en Afrique du Sud.
Depuis son arrestation, l'adolescente palestinienne est devenue un symbole de la résistance palestinienne contre l'occupation israélienne.
En soutien à al-Tamimi, deux graffeurs italiens ont peint une fresque de l'icône palestinienne sur un mur de séparation israélien dans la ville de Bethléem.
Les deux artistes auraient été arrêtés par les forces israéliennes en peignant leur fresque.
Dès sa sortie de la prison israélienne dimanche, al-Tamimi a juré de poursuivre la lutte contre l'occupation israélienne.
"Le peuple palestinien poursuivra sa lutte contre l'occupation israélienne", a-t-elle déclaré aux journalistes à sa libération.
"L'occupation est vouée à la fin et la prison [israélienne] ne viendra pas à bout de notre volonté", a ajouté l'adolescent de 17 ans.
En 2012, la municipalité de Basaksehir à Istanbul a accordé à al-Tamimi le prestigieux prix Hanzala du Courage pour avoir défié les soldats israéliens qui venaient d'arrêter son frère.
A l'époque, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (l'actuel président de la Turquie) et son épouse avaient reçu la jeune Palestinienne.