Affaire Khashoggi : 10 pays arabes se félicitent des décisions saoudiennes

-Dix pays sur un total de 22 pays arabes

Affaire Khashoggi : 10 pays arabes se félicitent des décisions saoudiennes

Le Sultanat d'Oman, le Koweït et la Mauritanie ont annoncé, dimanche dans des déclarations distinctes, qu'ils se félicitaient des décisions prises par l’Arabie saoudite après que Riyad avait admis le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, dans le consulat de son pays à Istanbul. 

Le ministère omanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que son pays "a pris connaissance de la déclaration du Royaume d'Arabie saoudite sur les résultats préliminaires de l'enquête diligentée sur le malheureux incident subi par le citoyen saoudien, Jamal Khashoggi". 

"Oman se félicite des mesures transparentes prises par le Royaume à cet égard", ajoute le communiqué dont Anadolu a eu copie. 

D’autre part, Nouakchott a exprimé son appréciation quant "aux décisions importantes prises par le roi d'Arabie saoudite, lesquelles visent à servir la cause de la vérité et à enquêter de manière transparente sur le décès de Jamal Khashoggi". 

La Diplomatie mauritanienne a souligné, dans un communiqué parvenu à Anadolu, "sa confiance dans le système judiciaire saoudien et la capacité de ce dernier à élucider toutes les circonstances entourant cet incident ainsi qu’à traduire en justice les personnes y impliquées". 

De son côté, le ministère koweïtien des Affaires étrangères s’est félicité, dimanche dans un communiqué, "des décisions du roi saoudien Salman bin Abdulaziz sur l’Affaire Khashoggi", soulignant que lesdites décisions "reflétaient le souci de l'Arabie saoudite de respecter les principes du droit". 

Samedi, l'Égypte, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, la Palestine, le Yémen, Djibouti et la Jordanie ont, également, exprimé leur soutien aux décisions saoudiennes dans des communiqués distincts dont des copies sont parvenues à Anadolu. 

Riyad a admis, samedi à l’aube, que le journaliste saoudien, Jamal Kashoggi, a trouvé la mort dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, à la suite d’une bagarre qui aurait mal tourné. 

Riyad a, également, annoncé l’arrestation de 18 Saoudiens liés à l'affaire Khashoggi. Toutefois, l’Arabie saoudite n’a pas précisé où se trouvait la dépouille du chroniqueur du "Washington Post", disparu depuis le 2 octobre. 

De son côté, le roi saoudien a démis de leurs fonctions plusieurs hauts responsables saoudiens, dont Ahmad Hassan Mohammad Asiri, directeur-adjoint des services de renseignements et Saoud al-Qahtani, conseiller au rang de ministre à la Cour royale saoudienne après l’annonce du meurtre de Khashoggi. 

Le monarque saoudien a, également, ordonné la formation d’un comité dirigé par son fils, le prince héritier Mohammed bin Salman, pour la restructuration des services de renseignement. 

Toutefois, des médias occidentaux ont mis en doute la version officielle de l’Arabie saoudite, affirmant qu'elle "soulevait des suspicions immédiates", d’autant plus que Riyad a reconnu pour la première fois le meurtre de Khashoggi après 18 jours de silence. 

Vendredi, le "New York Times" a révélé un plan qui pousserait Assiri, un proche du prince héritier, à "servir de bouc émissaire" et à porter toute la responsabilité de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. 

Le journal américain avait également indiqué, citant une source turque de premier plan, que Khashoggi avait été tué deux heures après son entrée au consulat et y été démembré, à la manière du célèbre film américain "Pulp Fiction". 

Selon la même source, de hauts responsables sécuritaires turcs ont conclu que Khashoggi avait été assassiné à l'intérieur du consulat, sur ordre des plus hauts niveaux de la Cour royale.